C’est la suite de la partie II et aussi la fin.

Nous voici repartis sans se hâter, Gina et moi avons le temps. L’escalade est commode, seul un passage demande plus d’efforts, cependant rien de comparable à la paroi terriblement lisse que l’on a surmontée il y a quelques heures. Celle qui me guide m’attire de plus en plus. L’observer progresser en dessous d’elle doit accroître le désir qui naît en moi.

Il est environ 13h00 du deuxième jour d’ascension nous sommes au sommet de l’aiguille d’Encerne ! Beau succès. Gina veut rester un moment. Moi pas. Le Dom de Mischabel qui apparaît d’ici de tout sa magnificence, 600 m plu haut que nous, rappelle la piètre altitude où nous sommes. Je quitte les lieux en suivant la crête qui ramène au gros sac que l’on a laissé, le bivouac se fera plus bas sur l’autre versant. Le Dame me lance en gardant le sourire :

• «Tss tss, tu perds en sagesse Roland il faut vraiment que je te re-façonne !» Je continue à avancer et réponds :
• « Non je ne pense pas Gina. Nous allons descendre tous les deux peinards puisque c’est facile comme tu dis.» J’ai osé lui dire cela, propos dits par réflexe, et également en pensant qu’il n’y avait rien à ajouter au façonnage, déjà effectué par Sabine.

J’avais oublié qu’avant de retrouver la vallée de Saas, nous allions passer une nuit supplémentaire. Elle me montre l’endroit où nous allons bivouaquer. Il faut légèrement descendre vers l’ouest, cela ne présente aucune difficulté mais il faut marcher prudent à cet endroit me dit la guide. C’est plat et assez grand si bien que la tente est posée au sol et le reste du matériel disposé autour. Tout est prêt alors que l’après-midi nous chauffe encore.

J’en profite pour interroger Gina, chose qui va précipiter l’aventure qui nous lie :

• «Tu es une bonne guide de haute montagne et tu connais parfaitement ces lieux. Je suis content qui m’ait mené ici. En parallèle tu as cherché à prendre le pas sur moi. Je veux dire pas seulement en tant que guide, mais comme femme. Est-ce que tu fais çà avec tous tes clients ?»
• «Lors de notre rencontre, rapidement j’ai noté que sans me connaître tu tenais à ce que je te conduise. Eh oui Roland pas uniquement pour les ascensions. C’est ton inconscient qui a pris les commandes».

Même si je sais sa capacité à prendre de initiatives avec moi, je m’étonne de sa spontanéité. Elle ne sait pas encore que je suis sous la coupe de Sabine une connaissance bien plus ancienne qu’elle. Et que je suis pas pressé de l’évoquer. à l’aise avec mon tempérament de soumis j’ajoute :

• «Ok c’est directement dit. Mais n’y a t’il pas d’autres moments pour çà ? Je ne sais pas, chez toi, tes relations. Est-ce que l’on a pas autres choses à faire ici en montagne ?»
• «En effet j’ai fais çà avec d’autres personnes. Je domine de temps à autre les hommes, rarement les femmes. C’est exceptionnel que cela se passe en montagne. La météo est avec nous, pas de précipitation en vue. Le retour à Saas-Fee ne présente presque plus de danger, je connais le parcours.» Je fais la moue, restant sur ma fin avec ces explications.
• «Je maîtrise. Est-ce que tu as peur si je t’ordonne tout un tas de petites choses amusantes ?»
• «Je ne sais pas ; c’est étrange». Je mens bien-sûr l’envie que Gina me domine, ici tous les deux seuls, ne fait que grandir.
• «Tu sais ce que veux dire une relation dominant-soumis ?»
• «Euh un peu oui.» Je le sait parfaitement et Elle ne l’a pas deviné.
• «Bon d’accord je t’obéis, j’ai confiance en toi.»
• «Alors vas nous préparer un thé avec des biscuits. En attendant je vais me reposer.»

La boisson chaude est bienvenue, nous savourons cet instant de pause. Je suis assez fatigué par cette course en montagne, Gina est aussi émoussée je le devine. Mais camper avec elle qui domine, moi qui me soumets va nous revigorer grâce à l’excitation de jeu. Mon esprit y ai déjà. Elle entame la partie :

• «Ok ? Tu vas écouter scrupuleusement ce que je te dirai Roland. Car dés que je te donnerai le top-départ il y aura trois choses à faire. Puis d’autres ensuite selon comment tu te seras débrouillé. C’est bon pour toi ?»
• «Oui Gina tu peux énoncer.»

Gina me toise. C’est son désir de me décontenancer, du déjà-vu, combien de fois ai-je subi cela !? Aussi je m’étonne qui ne lui faudra que deux ou trois minutes pour y parvenir. Sabine m’avait pourtant acculé autrement plus loin. Mon trouble est visible alors les ordres tombent aussitôt.

• «Roland, UN : tu va récupérer la corde de traction du gros sac la plier et me l’amener. DEUX : tu retireras mes chaussures pour le masser les pieds. TROIS : lorsque je me satisferai des massages tu iras chercher le masque poser sur mon sac et le mettra sur tes yeux. Celui dont je me sers pour mieux dormir. Alors si je trouve que tu masses sans t’appliquer comme je t‘aime, le jeu s’arrêtera.»
• «Bien Gina c’est compris.» Rien de compliqué, rien de périlleux. Me voilà complètement rassénerer.

La corde est vite nouée et placée à coté de ma guide. Je retire aussi calmement que possible chaussure et chaussette droite, amorce sur son pied devenu froid des pressions alternées de caresses? Doucement d’abord, j’appréhende de gâcher notre toute nouvelle relation Domination/soumission et plus encore son plaisir. Je la vois impassible, je redouble la besogne, comme pris dans un nouvel objectif, de lui procurer bien-être avant tout. Je prends son pied gauche essayant de me remémorer les gestes que j’ai imprimé sur le celui de droite. Afin qu’elle perçoive mon effort à réaliser un massage symétrique. Gina me demande chaleureuse de remettre ces chaussures, épreuve réussie ! Le moment d’après je suis debout devant elle les mains dans le dos, le regard boucher par le masque.

à nouveau Gina prend son temps, fait durer son plaisir sadique de me savoir dans de savoir accaparé par sa volonté ; elle s’est néanmoins relevée. Je suis réellement excité.. Le remarque t-elle entre mes jambes ? Puis l’expectative est brisée, derrière moi elle passe la corde le long de mon dos. Ce sont de frôlements mais je capte bien le touché du cordage. Gina refait défiler le lien en appuyant davantage. Elle va se servir de la corde sur moi, c’est certain. A l’excitation qui croît se mêle un légère anxiété. M’attacher ici !?

D’un mouvement énergique appliqué sur le bras Gina me fait avancer, surpris je manque de trébucher. Je suis emporté dans un autre endroit du bivouac sans ménagement, où elle entreprend d’utiliser la corde. Mes chevilles sont liées en plusieurs tours bien serrés. Ensuite la corde monte sur mes poignées qui reçoivent le même traitement. Enfin Gina enserre une épaule passe la corde entre mes jambes, puis l’autre épaule et retour autour de mon sexe. Si bien que je ressens celui-ci comme enchâssé. Elle place sa main sur mon pénis maintenant en érection. Je prononce un léger cri, je trésaille, je vacille, Gina me retient avec l’autre main dans le dos.

• «Chut, je suis là. Sois calme Roland je veille à toi.» Tout à coup et malgré ses paroles bienveillantes, en calculant notre parcours fait à l’instant je pense que nous sommes à la limite de la pente que l’on empruntera demain pour descendre. C’est une pente gentille, il y a même un sentier qui la parcoure. Seulement 200 mètres plus loin c’est un véritable précipice. Gina désormais me câline la poitrine. Je suis pris un puissant désir sexuel en même temps qu’une peur animal. Jusqu’où puis-je faire confiance ?
• «Ah ! Que se passe t’il Gina ? Que vas-tu faire ?»
• «Restes serein.» murmure-elle en passant son index sur mes lèvres.

Ces mots sont toujours rassurants mais c’est à peine si je parviens à contenir ma peur. Au reste Gina presse mon corps, cherche à me faire pencher. Une énorme poussée d’adrénaline survient, il me faut quelques secondes pour comprendre que Gina veut simplement me mettre à genoux (simplement...). Elle entoure d’une boucle de corde mes poignées afin qu’ils soient toujours tendus vers les chevilles. Puis elle déclare :

• «C’est dommage qu’il n’y ait pas un treuil. Tes poignées au dessus de la tête toujours attachés je t’aurais fait descendre en rappel comme un sac à patates.» Sors de sa gorge un énorme rire joyeux ! La tension baisse je lâche complètement prise.

Gina retire le masque, me détache et nous ramène à coté de la tente. Elle me fait une étreinte affectueuse. Je passe une main dans son dos, sur ses épaules dans ses cheveux. Sa domination fait une pause, nous préparons ce qu’il faut pour la nuit et avalons le dîner en fin d’après-midi.

La suite va être ludique certainement pour calmer nos ardeurs. Gina de demande de construire un petit tabouret en pierre, s’y assoit et m’ordonne de me mettre face à elle. Mon visage va lui servir de jouet. Ce sont des pincements du nez et frottements des oreilles, des titillements des paupières, de légères gifles qui s’enchaînent. Concentrée Gina effectue çà avec sérieux, comme pour prendre plus encore possession de son client transformé en son soumis.

Avant qu’il ne fasse nuit nous accédons à la tente. La guide est à peu près dans la même tenue que la veille, en plus d’admirer ses magnifiques jambes j’avise que sa culotte est plus sexy que la veille. Avait-elle tout planifié dés ce matin ? Je devine comment cela va finir : nu comme hier soir . Gina va toutefois apporter quelque chose de plus hot. Je dois me déshabiller entièrement et enfiler mon anorak. Bien sûr attendre devant l’entrée de notre abris en prononçant régulièrement cette phrase : « Madame, puis-je s’il vous plait vous rejoindre afin de me placer à vos pied ?» Tant qu’elle ne m’accorde pas d’y pénétrer je reste ainsi immobile.

Je trouve que Gina pousse un peu et ne cache pas ma contrariété. Il y a dans son allure une marque de plaisir pervers de m’avoir obligé, comme jamais elle ne l’avait fait avec moi. Mais Gina ignore toujours l’existence de Sabine alors ce que je fais ici reste «acceptable».

Tout de même je me suis refroidit au point de ressentir une belle chaleur lorsque je suis autorisé à entrer dans la tente. Je remarque que Gina a ôté son soutien-gorge avant de renfiler son T-shirt. La fermeture de la porte est remontée et mon anorak enlevé. Je dois me mettre à genoux les mains sur la tête.

• «Mais c’est qu’il est docile le monsieur ! Tu obéis au doigt et à l’oeil. Tu trouves çà normal Roland ?» Je ne répond pas.
• «Eh bien je vais t’indiquer pourquoi. D’abord il y a des petites choses à te faire pardonner et tu le sais : tu as parfois négliger le gros sac ; j’ai constaté que tu prenais ton temps pour récupérer de ton escalade, ce qui nous a retardé et nous force à faire ce deuxième bivouac.» A nouveau je reste silencieux, insensible à sa mauvaise fois évidente.
• «Et il y a aussi un phénomène te concernant, ce besoin d’obéir, de satisfaire des personnes particulières. Je ne sais pas à quel point tu en as conscience».
• «Ah je le sais parfaitement çà Gina !»

J’entrevois pour la première fois depuis qu’on est parti de Saas-Fee une amorce de doute chez elle. Mon regard soutient le sien, il est indéniable que se révèle plus séduisant de jour en jour. Mais rapidement l’ordre suivant tombe :

• «Face à moi Roland, tu vas te pencher en avant et passer tes mains devant ta tête, afin de me servir de repose pieds». Effectivement mon dos reçoit ces jambes pendant qu’elle lit. Cela va durer longtemps, l’inconfort va me gagner étant fourbu et pris de courbatures. De temps en temps Gina frotte ses pieds sur mes reins pour se détendre, ce qui produit des réelles douleurs irradiant tout mon corps.

A un moment Gina retire sa culotte et la dépose à mes cotés. Elle m’explique qu’il n’est pas question que son sexe soit à ma vue, alors tant qu’elle reste à moitié dénudée je dois garder ma position. C’est un soulagement lorsque Gian glisse dans sont duvet, je peux enfin de gagner le mien, je m’assoupis aussitôt.

Le lendemain matin la réalité de la montagne refait surface, tout se passe comme sur des roulettes pour le retour en vallée. Dés 9h00 nous sommes en route et le glacier est atteint avant que le soleil ne chauffe trop. Je regarde en arrière à l’amorce du sentier - plus loin l’aiguille Encerne ne sera plus visible. C’est maintenant LE sommet du coin, MA montagne. Immobile et au milieu du décors alpestre je crois voir l’aiguille avancer vers moi. Et me chuchoter «Allez Roland, reviens en moi, jouons encore ensemble...». A quelques pas Gina patiente avec beaucoup de courtoisies. Je lui dis :

• «Nous avons battu le record d’altitude Suisse pour du BDSM !»
• «Indubitablement ! La prochaine fois proposes-moi te conduire chez toi au Mont-blanc. Ou la Barre des écrins» Me répond-elle espiègle.

Je me trouve à nouveau sur la place des chardonnerets. Il n’y a plus l’enthousiasme connu lors de ma première rencontre ici avec Gina, qui elle est passée au bureau des guides. C’est plutôt une plénitude, celle des succès acquis à la lutte. Et les pensées de tout ce que ma guide m’a fait accomplir, de divers manières. Et cette montagne qui m’a marquée... je reviendrai dans les parages c’est certain.

Gina revient me voir, elle veut mon numéro de téléphone perso que je lui communique avec plaisir. Elle doit me quitter maintenant, étant tenue de rejoindre un refuge pour son métier de guide, des clients l’y attendent. Gina me claque des bisous sur les joues, j’en fait de même en passant une main sur ses fesses.

• «Il faut que je te punisse sérieusement toi !» est la dernière chose que j’entendrais de sa part. Jusqu’à ce que je la revois, car çà c’est écrit.

Gina, Sabine. Sabine, Gina. Et l’aiguille Encerne. Qui est ma Maîtresse, celle qui me Maîtrise le plus ? Si l’on m’obligeait à choisir que ferais-je ? Laquelle des trois a le plus d’emprises sur ma personne ? Je ne connais pas la réponse, par contre je sais que j’ai bien de la chance.

Fin - Ricki